Quand faut-il retirer un kyste ?

Certains kystes sébacés peuvent disparaître spontanément et sans traitement.

Toutefois, lorsqu’un kyste habituellement indolore devient douloureux, ceci oriente vers une inflammation ( phase chaude). Il ne faut pas retirer le kyste à ce moment-là de son évolution. En effet, la détermination des limites anatomiques du kyste est plus difficile à cette période. Cela peut entraîner un retrait incomplet du contenu et de la coque, augmentant ainsi le risque de récidive du kyste.

Afin de refroidir le kyste, un traitement antiseptique local et/ou une antibiothérapie peuvent être envisagés. Ensuite, le retrait chirurgical du kyste pourra être réalisé. En l’absence de prise en charge appropriée, le kyste risque de s’abcéder. On peut alors remarquer une augmentation notable de la taille du kyste, accompagnée d’un gonflement important de la zone touchée avec une peau rouge, chaude et douloureuse au toucher. Il peut également y avoir la présence de pus ou de liquide séreux qui s’écoule du kyste. Un kyste sébacé infecté est assez douloureux et peut être à l’origine d’une fièvre. Il s’agit d’une urgence médico-chirurgicale et il faut le retirer au plus vite.

Il est tout à fait possible de retirer un kyste asymptomatique. En effet, son évolution naturelle consiste à augmenter de taille jusqu’à en devenir gênant. Une exérèse précoce permet donc d’éviter toute complication telle qu’une inflammation ou une infection, mais aussi de limiter la taille de la cicatrice.

Un kyste sébacé ou kyste épidermique est une formation cutanée bénigne qui résulte de l’accumulation de sébum dans les glandes sébacées. Cette accumulation obstrue les canaux excréteurs, empêchant ainsi le sébum d’atteindre la surface de la peau et compromettant sa fonction protectrice.

Les kystes se manifestent sous la forme de nodules sous-cutanés, souvent de taille inférieure à 2 cm, et peuvent parfois présenter un point noir en surface. Ils se forment généralement là où les glandes sébacées sont les plus abondantes, notamment sur le visage, le cou, le tronc et parfois le cuir chevelu.

Le diagnostic d’un kyste sébacé repose sur un examen à partir de plus critères. Il faut par ailleurs faire la distinction entre un lipome et un kyste sébacé. Contrairement au kyste sébacé composé de sébum, le lipome est constitué de graisse et ne provoque pas d’inflammation.

Le traitement d’un kyste sébacé est chirurgical.

Sous anesthésie locale, le contenu du kyste ainsi que sa coque et son pertuis sont retirés, suivis de la suture de la peau et de l’application d’un pansement stérile. Cette intervention est rapide et les suites opératoires sont simples. Aucune période d’éviction sociale n’est nécessaire.

Le contenu du kyste est envoyé pour étude anatomopathologique, puis nous programmons nos patients pour une consultation de suivi ainsi qu’une communication des résultats 7 jours plus tard. Le retrait des fils est réalisé 7 à 10 jours après l’exérèse, en fonction de la zone concernée.

Il est essentiel de souligner qu’une coque persistante, même minime, peut entraîner la récidive du kyste. C’est pourquoi une exérèse réalisée par un professionnel expérimenté est d’une importance capitale.

Attention à ne pas manipuler ou percer un kyste sébacé, car cela peut favoriser l’infection et l’abcédation. De plus, vider ou aspirer son contenu ne résout pas le problème et peut même aggraver l’infection en laissant une coque résiduelle.